notre histoire

Le travail, Radoslav aime. Cet ancien mécanicien sur poids lourds, arrivé en Suisse en 1991, n'a-t-il pas obtenu le "Prix de la Volonté exceptionnelle de se former" en 1997, alors qu'il opérait sa reconversion pour devenir... pâtissier? La même année d'ailleurs, il doublait ce prix avec celui de "meilleur apprenti." La mécanique ne serait donc pas si éloignée de la pâtisserie? "Vraiment, il n'y a aucun point commun. Ce n'est pas du tout le même toucher. Une des deux disciplines demande nettement plus de douceur que l'autre..."

Les parents de Radoslav Pantic étaient depuis longtemps installés en Suisse quand il les a rejoints. "J'étais resté en Bosnie pour aider mes grands-parents. Ils avaient une ferme du côté de Tuzla. On avait du maïs, du blé. J'étais agriculteur." Un tout jeune paysan, mécanicien de formation, qui bien entendu réparait les tracteurs et les camions. Il n'a pas 18 ans quand il débarque à Chexbres. Il cherche du travail dans plusieurs garages. Il n'en trouvera pas faute de permis de conduire. "Mes parents habitaient à 100 mètres à peine de la fameuse confiserie de Lucien Moutarlier. Il m'a tout d'abord embauché pour les livraisons. Je lui ai dit que je n'avais pas encore mon permis de conduire. Il a dit qu'il attendrait." Radoslav cumule ensuite les fonctions de plongeur et aide-labo, puis aide-boulanger et plongeur. Le chef pâtissier remarque ses capacités. Il le pousse à entreprendre un apprentissage. A 22 ans. Il l'obtiendra trois ans plus tard. Ma femme Stoja m'a toujours soutenu. C'est grâce à elle si j'y suis arrivé. Rendez-vous compte: nous sommes nés la même année, dans le même hôpital à Tuzla, à quatre jour d'intervalle, mais c'est en Suisse que nous nous sommes rencontrés."

Son CFC en poche, Radoslav Pantic reste chez Moutarlier, à Chexbres, Il passe chef boulanger. Puis il poursuit sa carrière chez le nom moins renommé Artifolies, à Corsier. Il y entre comme deuxième pâtissier. Il en sortira comme chef. Encore un passage au laboratoire lausannois d'Eric Duvoisin (Savigny), en tant que responsable pâtissier, et Radoslav se lance. Lui et sa femme ouvrent leur propre commerce à la rue du Bugnon 6, à Lausanne. Il fournit déjà plusieurs restaurants en desserts, l'Ecole de médecine et la Policlinique en pains. Et c'est encore lui qui conduit la camionnette de livraison.

Mais encore...


Bugnon

Rue du Bugnon 6
1005 Lausanne
021 323 41 88
lu - ve : 6h30 à 18h30
sa : 7h00 à 14h00
di : fermé

Falaises

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1005 Lausanne
021 888 44 84
lu - ve : 6h30 à 18h30
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di : fermé